Lancement officiel des examens pratiques de fin de formation à l’IUEP de Djougou, éd. 2025

Depuis avril 2025, les apprenants de le 2e promotion de l'IUEP des métiers de l'agriculture de Djougou sont en pré-insertion pour mettre en place leurs projets agricoles et confronter les enseignements reçus à la réalité du terrain. Après cette phase, ils passent, du 12 au 14 novembre 2025 les examens pratiques pour présenter leurs résultats, défis et se projeter dans le futur.

Après neuf mois de pré-insertion sur leurs sites de production, les apprenants de la deuxième promotion de l’Institut universitaire d’Enseignement professionnel (IUEP) des métiers de l’agriculture de Djougou ont entamé, ce mercredi 12 novembre 2025, leurs examens pratiques de fin de formation. La cérémonie de lancement s’est déroulée à Tori-Bossito, sur le site de pré-insertion de l’apprenant ATCHO Augustin, en présence d’une délégation du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), du Centre universitaire d’Enseignement professionnel (CUEP), de parents et d’amis du candidat.

Ces examens, organisés conformément à l’arrêté ministériel n°297 du 19 mars 2025, marquent la dernière étape du parcours de formation. Ils se tiennent directement sur les exploitations où les apprenants ont passé leur phase de pré-insertion, et comportent trois étapes : la présentation et la défense du mémoire-projet, la présentation des activités réalisées sur le site de production suivie d’une visite guidée, puis la démonstration pratique d’une technique maîtrisée.


Le Directeur général par intérim du CUEP, Nassirou ADJIBI, a salué la rigueur de la formation et l’engagement des apprenants. « Nous sommes à la deuxième édition des examens pratiques de fin de formation à l’IUEP des métiers de l’agriculture de Djougou », a-t-il rappelé avant d’adresser ses encouragements aux membres du jury et aux apprenants : « Je voudrais remercier les jurys pour leur accompagnement et les exhorter à la rigueur et à l’impartialité. Je souhaite, à travers l’apprenant de ce site, bonne chance à tous les candidats pour ces examens pratiques qui marque la fin de deux années de formation théorique et pratique. »

Pour Aimé K. DADEGNON, Directeur des Affaires académiques et du Développement du CUEP, la phase de pré-insertion met en lumière la pertinence de la pédagogie du CUEP, fondée sur l’apprentissage par la pratique. « La pré-insertion est la preuve que le CUEP offre des formations qui répondent au problème de chômage, car l’apprenant s’est inséré avant même de finir sa formation », a-t-il souligné. Selon lui, cette démarche illustre « un changement de paradigme » : la formation part de la pratique et se conclut par la pratique.

Représentant la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Armèle Fidèle Anihouvi GAYET AHLINVI a replacé le CUEP dans la vision gouvernementale de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle. Elle a rappelé que « le CUEP est la matérialisation du vœu du président de la République, S.E.M. Patrice Talon, qui, au regard du diagnostic fait sur la faible insertion de nos diplômés, a voulu mettre en œuvre la Stratégie de l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels (EFTP) en vue d’une meilleure insertion de nos diplômés ».

S’adressant aux apprenants, elle les a exhortés à se considérer comme de véritables entrepreneurs agricoles, capables de créer eux-mêmes leur emploi : « Vous êtes déjà des entrepreneurs agricoles. » a-t-elle précisé. Elle a, au nom de Mme la Ministre, félicité les apprenants et remercié les jurys pour leur engagement avant de procéder au lancement officiel des examens pratiques de la deuxième promotion de l’IUEP des métiers de l’agriculture de Djougou.

À la suite des allocutions, les officiels et invités ont assisté au déroulement de l’examen pratique de l’apprenant ATCHO Augustin. Durant sa présentation, Augustin a fait découvrir son exploitation composée de cornichons, concombres, tomates, laitues, niébé et piments. Pendant sa pré-insertion, il a bénéficié d’un partenariat avec VEGOLA Bénin pour la production de cornichons. Toutes ses cultures sont conduites selon une approche agroécologique, sans recours aux engrais chimiques. Il utilise du compost et de l’engrais organique, ainsi que des méthodes naturelles de protection, notamment la citronnelle pour éloigner les insectes nuisibles. Sa démarche intègre également la rotation des cultures : après la tomate, il a installé de la laitue, et après le concombre, du niébé pour reconstituer la fertilité du sol.

À l’image d’Augustin, les 48 apprenants de la deuxième promotion défendront, jusqu’au 14 novembre, leurs projets dans diverses spécialités : production végétale, élevage et transformation agroalimentaire. Ces examens clôturent deux années d’une formation exigeante, basée à 70% sur la pratique.

Pour le CUEP, ces examens pratiques concrétisent la mission confiée par l’État : former des techniciens et entrepreneurs agricoles compétents, capables de créer de la valeur et de contribuer durablement au développement du secteur agricole béninois.

Gédéon HOUNKPATIN, C/SCN CUEP